Ze pitch & Omar

Mon(notre) blog perso.Non j'ai rien d'autre à dire là dessus( à part que Ze pitch est une graaaaande feignasse...voyez par vous-même!)

8.11.06

Pensée du jour

S'il y a seulement de la malchance à n'être pas aimé, il y a du malheur à ne point aimer.
Albert Camus.

C'est une citation que j'ai entendue sur l'excellente emission de Ruquier sur Europe 1, que je suis grace au podcast. Et vu que je n'ai pas de télé, ce sont des emissions que j'écoute encore et encore. Que du plaisir.

6.11.06

...Et mon pere

Ma conversation avec mon père quand je lui ai annoncé que je me suis fait cambrioler. Exaspérante sur le moment, mais terriblement drôle avec du recul, et puis très touchante finalement. C’est qu’il s'inquiète pour moi, mon vieux.

- Et alors c’est arrivé comment?
- Ben il a forcé ma porte
- C’est de ta faute, faut pas rentrer trop tard le soir
- C'était l’aprés midi papa (à chaque papa, sentez l'exaspération monter dans ma voix devant l'incompréhension)
- et alors? il est rentré comme ça? il y a pas de concierge chez toi?
- On est en France et j’habite dans un petit immeuble, bien sur qu’il n’y a pas de concierge, ça coûte cher ici.
- Ewa, il n’y a pas de sécurité, et la porte d’entrée elle était grande ouverte?
- Il a utilisé un passe-partout papa
- Hmm, bon. Et ta porte tu l’as réparée maintenant?
- Oui papa
- C'était un arabe? j’en suis sur, les arabes, la bas, c’est comme les sauterelles il y en a partout, et ça vole tout ce que ça trouve...
- Non papa, c'était pas un arabe, c'était un européen
-... Et les européens c’est pareil. (Sans reprendre son souffle) Tous des racistes. Il a vu un arabe, et il s’est dit qu’il allait le voler, faut s’en méfier comme de la peste de ceux la...
- Mais papa, c’est un cambrioleur qui est rentré chez moi; il ne m’a jamais vu, et de toute manières au dernières nouvelles je n’ai pas une tête d’arabe
- ...Et alors ce n’est pas pour ça qu’il ne faut pas se méfier. Tu fais bien gaffe quand tu marches dans la rue au moins?
- Papa, je me suis fait cambrioler, pas agresser.
- Bon. Ok. Et toi ça va au moins?

Ca c’est une conversation typique avec mon père. D’abord c’est de ma faute, et ensuite c’est de la faute du monde entier. Mais ça se termine toujours avec la même question. Ah les parents...

Mon cambriolage

C’est l’histoire d’un voleur assez insistant mais terriblement distrait. Il se trouve que ce voleur avait une irrépréhensible envie de venir chez moi. Et seulement chez moi. Cette envie le prenait chaque semaine. Le vendredi. Et à la même heure, hein, vers 15h. Ici, tout est tellement bien organisé que même les voleurs sont aussi ponctuels que les postiers.

Il est donc passé une première fois chez moi. Il a pris une veste et des vêtements neufs que je venais d’acheter, que je n’avais jamais porté, même pas sortis de leur poche, et que je ne porterai jamais vu qu’on ne les a pas retrouvés. Vu que je ne me sentais pas en forme ce jour la, j’ai décidé de passer faire une petite sieste, et j’ai découvert que mon appart avait été visité. Ce n'était pas évident tout de suite, le désordre était dans l'état ou je l’avait laissé, et surtout mon ordinateur était toujours sur la table. Mais je me suis dit que la porte ouverte, ça n'était pas normal, et j’ai pris le temps de me rendre compte que ma plus belle veste avait disparu.

Cinq minutes plus tard, pendant que je suis au commissariat pour porter plainte, le voleur repasse chez moi. Cette fois ma voisine me prévient, et j’arrive à la rescousse avec une escouade de policiers (à pied vu que j’habite en face du commissariat, comme quoi Bordeaux, c’est tout petit comme ville). Le voleur s'échappe tout de même, et vu que je voulait pas travailler de toute manière, j’ai eu le loisir de passer le week end au commissariat pour régler la paperasse.

Le vendredi suivant, en sortant de chez moi vers 15h, je croise ma voisine (tres enthousiaste la voisine) qui me fait c’est bon on l’a attrapé.
- Comment ça?
- Ben le voleur il est encore revenu, et je l’ai attrapé. J’ai entendu la porte d’entrée s’ouvrir, et j’ai jeté un coup d’oeil. Je l’ai vu et je me suis rappelée de lui. Et tu me connais Omar, aucun visage ne m'échappe, et celui la je m’en rappelle très bien. Alors j’ai commencé à lui parler. Et en refermant la porte de chez moi, j’ai couru, j’ai sauté par la fenêtre, et j’ai fermé la porte d’entrée à clé, pour qu’il ne puisse pas sortir. Et tu sais, si je n’avais pas vu le couteau qu’il avait la dernière fois, je l’aurait pris par le collet, hein, parce que je n’ai pas peur de lui. Donc je suis parti en courant chez les flics avec mes babouches oranges (détail authentique) et j’ai accosté le premier flic que j’ai trouvé. C'était une pointure, il a donc tiré quelques flics avec lui, et on est revenu en courant. Il y avait aussi une fourgonnette de CRS dans le coin, et quand ils ont vus le remue ménage, ils nous ont suivi eux aussi. Au total on était une bonne vingtaine, tu aurait vu sa tète au voleur quand j’ai ouvert la porte et qu’ils l’ont pris...

Bon sa description ne s'arrête pas la. C’est qu’elle est bavarde la voisine. Elle me fait peur aussi, si il lui était arrivé quelque chose je m’en serait voulu. Mais elle correspond typiquement à l’image qu’on se fait d’une concierge française: très bavarde, indiscrète, limite fofolle, et inconsciente. Sauf qu’elle n’est pas concierge, même si elle fait comme si. C’est une bonne excuse à ses excentricités.

Et le voleur? Bein il est pas arabe. C’est terrible, c’est la première question que je me suis posé, et que tout le monde m’a posé. Portugais, et sdf. Pauvre homme. Il est e prison à l’heure qu’il est. Mais c’est un homme de goût au moins. Il a gardé ma veste en cuir. Elle était un peu large pour sa taille, mais il ne l’a pas vendue. Il la portait le jour ou il s’est fait arrêter. Il l'aimait bien ma veste. Ca lui donnait un petit air bad boy. Genre cambrioleur.